Koliba Soumaré est un jeune sénégalais vivant en France. Sa passion du foot l’a conduite à embrasser une carrière d’agent de joueurs. Le foot, il a toujours vécu et il nous en parle dans votre rubrique le « foot et moi »
Quel fut ton 1er contact avec un ballon ?
Comme tous les jeunes garçons en général dans la cour de la maison puis dans la rue et à l’école
Quelle est la 1ère équipe de football que tu as supportée ?
C’était le Borussia Dortmund à l’époque il n’y avait quasiment que le football allemand qui passait sur la chaine sénégalaise mais ça n’a pas trop duré. Par la suite, j’ai vite trouvé l’équipe de mon cœur.
Et en club, quelle est l’équipe qui t’a fait vibrer ?
Liverpool
As-tu pratiqué le football et jusqu’à quel niveau ?
Oui, mais au niveau amateur sanctionné par une brève participation en coupe de France (rires)
Quel est le premier match que tu es allé voir ?
Au stade, c’était un match de L’Us Gorée face au Ndiambour de Louga
Peux-tu nous décrire l’effet que ça te fait de regarder un match de foot ?
C’est un effet quasiment indescriptible, c’est un moment unique durant lequel beaucoup de sensations s’entremêlent. C’est la magie du football !
Quel est ton meilleur souvenir foot ?
La victoire du Sénégal devant la France à la coupe du monde 2002 et la finale remportée par Liverpool face au Milan AC alors que les reds ont été menés 3-0 en 1ère période ( 3-3, victoire aux tirs aux buts 3-2 pour Liverpool)
Y’a-t-il un joueur de foot en activité qui t’impressionne particulièrement ?
Non, ils ont tous déjà arrêté leur carrière (rires). Depuis que j’ai vu Ronaldinho jouer, il m’est difficile d’être impressionné de nouveau. Je respecte le talent et le génie des Messi et Cristiano Ronaldo mais Ronaldinho est le joueur qui m’a le plus impressionné. Mon autre joueur était Steven Gerrard ancien capitaine de Liverpool, lui aussi, parti à la retraite. Andrés Iniesta, aussi, un très grand joueur, un génie, inégalable dans le jeu.
Raconte-nous une anecdote foot ?
L’anecdote que je raconte remonte à la Coupe du monde 2006. Cette année-là, la France est allée jusqu’en finale et a perdu contre l’Italie. Je me souviens qu’ en 1/8ème de finale, beaucoup de spécialistes donnaient les bleus perdants. Pire la presse espagnole n’arrêtait pas de parler de génération vieillissante. A l’époque, Zidane jouait aussi pour le Real et la presse espagnole disait que ce serait le dernier match du joueur français, car, l’Espagne va battre la France. Même les joueurs espagnols s’étaient mis à chambrer. Dans le documentaire que je regardais et qui s’appelle « Rendez-vous le 9 Juillet », les joueurs français donnaient leur ressenti avant chaque match. Lilian Thuram à propos de cette campagne de déstabilisation des espagnols visant notamment Zidane, a dit quelque chose qui m’a marqué : « Il faut faire attention au message qu’on lance à l’adversaire ». Effectivement sur ce match de 1/8ème de finale entre l’Espagne et la France, Zidane va montrer aux espagnols qu’il est le meilleur, qu’il est le patron et que c’est lui qui dirige. Zidane a mis les espagnols à terre et il marque aussi le dernier but de la rencontre remportée par la France 3 buts à 1. Cette phrase de Thuram me renvoie à beaucoup de situations de la vie courante, au-delà du sport. C’est une leçon de vie.
Entretien réalisé par Racky Traoré