Grâce à un but du revenant M’Baye Niang, le Stade Rennais a logiquement pris le meilleur sur l’OGC Nice au terme d’une partie agréable (0-1). C’est la première victoire des hommes de Julien Stéphan depuis un mois et demi !
La peur ? Quelle peur ? Dans une rencontre qui mettait aux prises deux adversaires qui couraient après un succès depuis des semaines, on s’attendait à un début de partie placé sous le signe de la prudence. On s’attendait à ce que Julien Stéphan et le fraîchement nommé Adrian Ursea aient demandé à leurs joueurs de prendre tranquillement confiance au fil des premières minutes. Pour faire simple, on s’attendait à tout sauf à ça entre l’OGC Nice et le Stade Rennais. Ça, c’est le feu d’artifice tiré par les vingt-deux acteurs durant tout le premier acte. Quarante cinq minutes durant, c’est à un match de ping pong auquel nous avons assisté. Et à ce petit jeu-là, c’est le Rennes du revenant M’Baye Niang qui s’en est tiré à bon compte. Titulaire surprise, le numéro 9 se signalait pour la première fois à la demi-heure de jeu et plaçait les siens aux commandes suite à une (nouvelle) perte de balle de la défense niçoise. Les Aiglons pouvaient regretter cette (nouvelle) mauvaise relance et de ne pas avoir su concrétiser leurs occasions durant la première moitié de ce premier acte joué à cent à l’heure. Les Bretons étaient eux logiquement récompensés après que Amine Gouiri (13e) puis Walter Benitez (24e) eurent sauvé leur camp sur deux coups de tête de Nayef Aguerd. À la pause, c’est en tout cas peu dire que l’on avait hâte d’assister à la suite.
Mais à l’Allianz Arena le rythme est légèrement retombé en début de seconde période. Les espaces étaient toujours là mais les jambes un peu plus lourdes, aussi. Sauf pour quelques unes des plus brillantes individualités des deux équipes. Dans le sillage d’un bon Jeff Reine-Adélaïde, Nice était proche de revenir dix minutes après la reprise. Mais Alexis Claude-Maurice, servi par l’international Espoirs, voyait sa frappe captée par Romain Salin (0-1, 55e). L’attaquant cédait sa place à Kasper Dolgerg dans la foulée et les Aiglons allaient pouvoir regretter cette occasion manquée. Car à mesure que l’on se rapprochait du dénouement, ce sont les visiteurs qui se procuraient les meilleures opportunités. À l’image de cette nouvelle tête d’Aguerd (décidemment) à dix minutes du terme ou du remuant Hamari Traoré, parfaitement servi par Eduardo Camavinga mais dont la frappe fuyait le cadre (65e). Des occasions donc, mais pas de nouveau but. Et une vraie bouffée d’oxygène, surtout, pour un Stade Rennais qui courait après une première victoire depuis… un mois et demi ! Nice devra, lui, rapidement retrouver de la confiance. Sous peine de dire une deuxième fois adieu à l’Europe.