Nommé sélectionneur du Cameroun mardi dernier, le Belge Marc Brys est arrivé à Yaoundé pour sa cérémonie de prise de fonction, que la Fédération camerounaise de football ne reconnaît toujours pas.
La guerre des chefs bat son plein au sommet du football camerounais. Ouverte depuis la nomination du Belge Marc Brys au poste de sélectionneur par l’État mardi dernier, cette crise de gouvernance oppose depuis le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o. L’ancienne star des Lions Indomptables ne reconnaît pas la nomination et a entamé un bras de fer avec sa tutelle politique. Cette dernière, droite dans ses bottes, s’en tient à son calendrier, voire avance celui-ci.
Marc Brys, troisième Belge sélectionneur du Cameroun
D’abord programmée pour le 12 avril, l’arrivée du successeur de Rigobert Song a été avancée de cinq jours. Dimanche, le technicien de 61 ans est arrivé dans la capitale camerounaise, accompagné de ses deux assistants et de Dany Nounkeu, le nouveau Team Manager. « Je suis content d’arriver. J’étais au Cameroun il y a plusieurs années. Je suis revenu. Je suis curieux de commencer. On est prêt pour mettre des choses en place. On verra. J’étais content de la manière avec laquelle le Cameroun a fait la sélection. C’était professionnel. Ça ouvre beaucoup de portes pour nous », a déclaré Marc Brys, troisième Belge après Henri Depireux et Hugo Broos à décrocher le poste, aux journalistes présents à son arrivée à l’aéroport.
Eto’o va dégainer son candidat
Ce lundi, tout est en place pour la cérémonie de prise de fonction du nouveau sélectionneur national. Tout, sauf la présence de Samuel Eto’o sous les lambris et l’approbation de la Fécafoot. Aucune trace non plus de la nomination de l’ancien entraîneur de Malines et de Louvain sur les réseaux officiels de l’instance. Comme un comité d’urgence l’a décidé samedi, la prochaine étape doit intervenir d’ici à ce mardi après-midi : alors expirera le délai de 72 heures fixé à Eto’o pour proposer son candidat. Le Cameroun pourrait alors se retrouver avec deux sélectionneurs pour un seul banc.
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