Milieu de terrain évoluant à l’USPA des Parcelles Assainies, Safiétou Sagna, 26 ans, peut se targuer d’être la première capitaine à soulever un trophée en équipe nationale féminine avec le trophée de l’UFOA A remporté en Mars dernier. Une victoire acquise dans la solidarité avec le sélectionneur Mame Moussa Cissé qui en a fait une valeur essentielle du groupe. Safiétou Sagna nous raconte son parcours et son rapport au capitanat.
Depuis quand joues-tu tu au football ?
J’ai débuté le football depuis mon enfance et je jouais tout le temps avec mes camarades de classe et dans mon quartier
Qu’est-ce qui t’a poussé vers le foot ?
Le football est une passion qui m’est venue naturellement. J’ai chopé le virus en jouant et en regardant les autres jouer.
Ton parcours footballistique ?
J’ai débuté mon parcours dans des écoles de foot. Ensuite, je suis allée rejoindre le Casa-Sport en 2008. En 2010, nous avons réussi la montée en ligue 1. De 2011 à 2017, j’ai porté le brassard de l’équipe du Casa. Par la suite, j’ai rejoint Saint-Louis où j’ai joué 3 saisons et désormais me voilà à USPA.
Pourquoi as-tu quitté le Casa-sport ?
J’ai servi le Casa-sport pendant plusieurs années. J’ai fait monter l’équipe avec mes coéquipières. A un moment donné, je me suis dit que c’était le moment d’aller montrer mon talent ailleurs. C’est le football d’aujourd’hui qui nous l’impose, on ne peut pas toujours rester dans le même club.
Après ton départ du Casa-Sport, comment t’es-tu adaptée avec ton nouveau club Ameth Fall ?
Au début ce n’était pas facile. J’avoue même que c’était même difficile mais je me suis faite violence car les changements de club font partie de la vie d’une footballeuse. Il faut juste avoir un bon mental.
Pourquoi as-tu rejoint l’USPA des Parcelles Assainies, équipe évoluant en Ligue 2 ?
Pour moi, actuellement, le niveau de jeu de ligue 1 et ligue 2 au Sénégal est presque le même. Il y’a des matchs de ligue 2 plus rythmés que ceux de ligue 1. Il y’a des clubs de ligue 2 très ambitieux et je vois ça aux Parcelles Assainies. Je porte l’USPA dans mon cœur et je ne regrette pas de défendre ses couleurs.
Jusqu’ici, quels sont les trophées que tu as remportés dans ta carrière ?
J’ai été vice-championne avec le Casa-sport en 2èmedivision en 2010 et vice-championne avec Saint-Louis en 2018. Je n’ai pas encore eu la chance de soulever un trophée avec mon club USPA.
Parle-nous de tes qualités de jeu…
Je joue comme milieu défensif mais aussi offensif. Je me bats avant tout pour le collectif. Je suis plutôt rapide efficace et généreuse dans les passes.
Parle-moi de ta première sélection en équipe nationale ?
J’ai eu ma première sélection en 2011 et depuis lors Dieu Merci, je suis régulièrement convoquée. C’est avec beaucoup de joie que j’ai accueillie ma première sélection car c’était l’occasion, pour moi, de servir mon pays. De 2011 à nos jours, j’en suis à 33 sélections et j’espère en avoir plus.
Quelle expérience as-tu engrangé en équipe nationale ?
J’en tire des choses positives notamment le fait d’évoluer dans un certain environnement, de véhiculer des valeurs. Je peux dire que j’ai beaucoup appris avec l’équipe nationale
Est-ce une tâche facile d’être la capitaine de l’équipe nationale ? Quel fut ton ressenti quand tu as porté le brassard de l’équipe nationale pour la première fois ?
Ce n’était pas une première pour moi. J’ai été capitaine du Casa-Sport pendant 6 années. Évidemment être capitaine de l’équipe nationale est une lourde tâche mais grâce au soutien du staff et des joueuses, cela a été plus facile à gérer. Lorsque j’ai porté le brassard, pour la première fois, j’ai ressenti de la satisfaction, de la fierté mais aussi plus de responsabilité. En tant que capitaine, je dois toujours montrer le bon exemple.
Au mois de Mars dernier, vous avez remporté le tournoi de l’UFOA A, une première dans l’histoire du foot féminin sénégalais. Tu as été titulaire à toutes les rencontres, parle-nous de ses moments ?
Dans une vie de groupe, il y’a toujours des bons et des mauvais moments. Notre secret résidait dans notre environnement, un environnement positif. Le coach ( Mame Moussa Cissé) n’arrêtait pas de nous rappeler qu’il nous fallait de la solidarité pour l’épanouissement de chacun. C’est ce qui nous a permis de tenir même quand c’était dur. A l’entraînement, on ne lâche jamais et cela, nous l’avons apprise avec le sélectionneur Mame Moussa Cissé.
Entretien réalisé par Amina Dieng