Aliou Cissé : « Les supporters veulent que je continue à entraîner leur équipe »

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À la veille du match amical Sénégal-Gabon, Aliou Cissé s’est prêté á l’exercice de la conférence de presse dont les temps forts vous sont décryptés.

Les attentes et les objectifs de ces deux matches amicaux

Aliou Cissé : « Nous avons ouvert la tanière d’une manière spéciale pour donner effectivement du temps de jeu à certains garçons qui n’ont pas l’habitude de jouer avec nous. Il y’a aussi de nouveaux joueurs qui sont là et qu’il faut intégrer.  Sur ces deux matches, nous aurons une équipe différente de ce que le peuple sénégalais a l’habitude de voir. Mais cela est important car cela nous permettra de concocter au mois de juin prochain un bon noyau. »

L’absence de latéraux droits de métier

Aliou Cissé : « Ce côté droit devient problématique avec la retraite de Youssouf Sabaly, la suspension de Krépin Diatta. Mais on a aussi le même problème sur le côté gauche avec l’absence de Ballo-Touré. Il a fallu ramener un jeune comme Mikail Faye. Aujourd’hui, on a peu de joueurs sur les côtés mais c’est aussi l’occasion pour nous de changer le système et essayer de pallier ces absences. »

Le choix de continuer avec l’équipe nationale du Sénégal

Aliou Cissé : « Ce sont souvent les spécialistes du foot qui posent ce débat mais les supporters, quand je les entend, sont très satisfaits de leur entraîneur et demande à ce que je continue à entraîner leur équipe nationale (rires) Je suis un jeune entraîneur, j’ai à peine dix ans de carrière (…rires). Vous me traitez comme si j’avais 70 ans et que j’ai fait 40 ans de carrière.  J’ai fait à peine 4 can, 2 coupes du monde mais ce n’est rien du tout.  Mon objectif va audelà de ça. J’espère encore entraîner jusqu’à l’âge de 70 ans. »

Vers un changement de système ?

Aliou Cissé : « Je le dis et je le répète, ce n’est pas un 3-52. Depuis plusieurs mois, nous jouons avec un 4-3-3 soit classique, soit hybride et c’est ce qu’on a fait durant la CAN. Ce système hybride, nous l’avons préparé depuis le mois de Septembre contre le Cameroun et nous avons continué à jouer avec. Il nous a valu beaucoup de satisfaction notamment à la CAN (…) Donc on n’a pas de problème de système. Les joueurs connaissent ce système là et ils le jouent très bien. On a aussi essayé le 3-5-2 qui nous a aussi valu beaucoup de satisfactions. J’ai des joueurs de très haut niveau et ce ne sont pas les systèmes qui les arrêtent. C’est surtout l’envie de jouer ensemble, de partager des objectifs communs. C’est surtout ça qui est important. »

Ramadan et compétition de haut niveau

Aliou Cissé : « Avant d’être des footballeurs, ils sont des êtres humains avec une religion. Personnellement, je n’impacte pas sur cela mais ça ne change rien non plus à mes entraînements. Avant-hier et hier, on a doublé les entraînements même si c’est le Ramadan.  On emménage quand même, on écoute le corps parce que c’est très important. Le Sénégal est un pays musulman donc le football ne doit pas nous empêcher de vivre notre foi. »

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