Après avoir reproché l’été dernier à Pep Guardiola ses prises de position politiques et indiqué que le coach de Manchester City était le seul à ne pas faire partie d’un groupe WhatsApp de l’Espagne 1992, Santiago Canizares en a remis une couche cette semaine, réagissant à des explications du Catalan.
Avoir été coéquipiers pendant des années ne signifie pas forcément être amis… La preuve avec deux anciennes gloires de la Roja, Santiago Canizares et Pep Guardiola. En juin dernier, l’ex-gardien avait reproché à l’entraîneur de Manchester City ses prises de position pro-Catalogne, et avait expliqué que Guardiola s’était isolé de ses anciens partenaires.
« J’ai perdu le contact avec lui, regrettait l’ex-portier de Valence. Nous avons pourtant un groupe de conversation avec tous les joueurs présents aux JO 1992. Tous, sauf un: Pep Guardiola. Probablement parce qu’il est le gars le plus célèbre maintenant… Je ne lui reproche pas de ne pas être dans le chat, je comprends qu’il ait beaucoup de stress et peu de temps pour ces conneries. Mais il y a Luis Enrique, Abelardo, et pas lui. »
« Je n’ai même pas son numéro »
Silencieux sur le moment, Guardiola a donné sa version des faits il y a quelques jours dans un documentaire diffusé à la télévision espagnole. « J’aime la Catalogne, mon pays, reconnaissait le technicien des Citizens. Mais j’ai aussi une immense affection pour l’Espagne, je garde des souvenirs incroyables de cette époque. (…) Quant au groupe WhatsApp, je suis désolé, mais Canizares ne m’a jamais invité. Ce n’est pas que je ne veux pas y être, mais on ne me l’a pas proposé. »
La fin de l’histoire? Pas encore. Episode 3 de l’affaire WhatsApp mercredi soir, avec la réponse de Canizares sur la Cadena Cope. « Je ne peux pas l’inviter car je ne suis pas l’administrateur du groupe, s’est-il défendu. Je n’ai même pas son numéro et lui-même dit qu’il n’est pas sur WhatsApp. »
Des réflexions de Guadiola mal perçues
Questionné sur une éventuelle mise à l’écart de Guardiola pour des désaccords politiques, Canizares a vivement rejeté cette idée, assurant que « ce groupe n’a rien à voir avec la politique ». Tout en reconnaissant un désaccord de fond avec son ancien camarade de jeu. « En 92, et là je vais parler de politique, à Barcelone on pouvait sortir des drapeaux de l’Espagne, et nous pouvions chacun débattre de nos opinions. Désormais les politiciens ont radicalisé le discours, comme l’a fait Pep quand il a parlé de l’Espagne comme d’un état oppresseur. Je l’ai pris comme une offense, ainsi qu’Alfonso. C’est ce que nous lui reprochons, rien de plus. »
Histoire de ne pas s’écharper indéfiniment par médias interposés, Canizares a toutefois souhaité tendre la main à Guardiola. « Si Pep et moi nous retrouvions, je suis sûr qu’on parlerait comme en 1992. De toute manière plusieurs joueurs ont quitté le groupe par fatigue comme Luis Enrique, Abelardo, Alfonso, Kiko… Mais il en reste, notamment Solozabal, Giner, Lasa, Soler, Vidal ou Ferrer. »
Avec RMC