Alors que la menace de la Super League plane, la FIFA et les confédérations ont décidé de frapper fort et ont menacé les joueurs qui comptaient participer à cette possible future compétition.
Depuis quelques années, la création d’une Super League européenne fermée plane sur la tête des clubs. En cause ? La volonté de réformer la Ligue des Champions et surtout l’envie des puissants clubs du Vieux Continent de ne plus vraiment partager le gâteau avec les plus faibles. Toutefois, cette idée ne provient pas des instances européennes et mondiales, à savoir la Fédération internationale de football (FIFA) et de l’Union européenne des associations de football (UEFA).
Ce sont les puissants, Real Madrid et Juventus en tête, qui semblent vouloir créer cette sorte de NBA version football européen. Alors que les rumeurs vont bon train, surtout ces derniers temps avec de fortes pertes liées à la pandémie de coronavirus, les confédérations continentales et la FIFA ont décidé de frapper un grand coup dans un communiqué et de tout simplement menacer les joueurs qui participeraient à cette éventuelle Super League fermée.
Quand on l’attaque, la FIFA contre-attaque
« À la suite des récentes spéculations relayées par les médias quant à la création d’une « Super League » européenne fermée par certains clubs européens, la FIFA et les six confédérations (AFC, CAF, Concacaf, CONMEBOL, OFC et UEFA) souhaitent réitérer et souligner sans ambiguïté qu’une telle compétition ne serait reconnue ni par la FIFA ni par la confédération concernée. De ce fait, tout club ou joueur disputant une telle compétition se verrait refuser le droit de participer à une quelconque compétition organisée par la FIFA ou sa confédération », peut-on lire.
Ainsi, un joueur qui jouerait dans cette Super League ne pourrait pas évoluer dans les compétitions continentales et mondiales comme la Coupe du Monde, l’Euro ou la Copa America par exemple. Les signataires sont Gianni Infantino (FIFA), Cheikh Salman bin Ebrahim Al Khalifa (président de l’AFC), Constant Omari (président par intérim de la CAF), Vittorio Montagliani (président de la CONCACAF), Alejandro Domínguez (président de la CONMEBOL), Lambert Maltock (président de l’OFC) et Aleksander Čeferin (président de l’UEFA). Tout le monde est prévenu.
Le communiqué complet
« *À la suite des récentes spéculations relayées par les médias quant à la création d’une « Super League » européenne fermée par certains clubs européens, la FIFA et les six confédérations (AFC, CAF, Concacaf, CONMEBOL, OFC et UEFA) souhaitent réitérer et souligner sans ambiguïté qu’une telle compétition ne serait reconnue ni par la FIFA ni par la confédération concernée. De ce fait, tout club ou joueur disputant une telle compétition se verrait refuser le droit de participer à une quelconque compétition organisée par la FIFA ou sa confédération.
Conformément aux statuts de la FIFA et des confédérations, toutes les compétitions doivent être organisées ou reconnues par l’organe compétent à leur niveau respectif, par la FIFA au niveau international et par la confédération concernée au niveau continental. Les confédérations reconnaissent ainsi la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA – dans son format actuel et son nouveau format – comme étant la seule compétition mondiale interclubs et, de son côté, la FIFA reconnaît les compétitions de clubs organisées par les confédérations comme étant les seules compétitions continentales interclubs.
Les principes universels de mérite sportif, de solidarité, de promotion et de relégation ainsi que de subsidiarité constituent le socle de la pyramide du football. Ils permettent le succès de la discipline à l’international et sont à ce titre inscrits dans les statuts de la FIFA ainsi que des confédérations. Si le football repose sur une histoire aussi longue et glorieuse, c’est grâce à ces principes. La participation à des compétitions internationales et continentales doit toujours se gagner sur le terrain.* »