Le sélectionneur des Lionceaux, Malick Daf, est certes satisfait d’avoir remporté la CAN U20, la première du Sénégal. Mais le technicien pense déjà à la Coupe du monde à laquelle ses Lionceaux prendront part en mai et juin prochain en Indonésie.
Un trophée supplémentaire, un moment de gloire. Quel est votre sentiment ?
Il y avait 12 équipes et Dieu a fait que nous sommes vainqueurs de cette Coupe d’Afrique. Le Sénégal est sacré champion. C’est le rêve de tout entraîneur de remporter des trophées avec son équipe. C’est aussi mon cas, surtout que le Sénégal est dans une dynamique de performance. J’ai suivi les objectifs étape par étape mais c’était clair pour moi qu’il fallait remporter le trophée. Ça n’a pas été facile, surtout face à la Gambie qui a une belle génération. Les gosses ont bien travaillé et méritent d’être champions. Je suis satisfait. On a encore du chemin qui nous attend.
Il y a une domination du Sénégal sur le continent. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Qu’il faut rester humble. Cette équipe qui est sacrée championne, je l’ai déjà dirigée en U17. Nous avons été ensemble au Mondial et elle a été championne de l’UFOA/A en U17. Nous avons ensuite beaucoup travaillé pour en arriver là. Il n’y a pas de secret en football, il faut juste bien travailler et toujours se remettre en question. Les joueurs y ont cru, ils ont accepté de souffrir pour enfin réussir aujourd’hui cette prouesse. Meilleur entraîneur, meilleur joueur, meilleur gardien tout ça c’est bien mais il faut savoir que c’est un travail accompli avec mon staff. C’est la continuité du travail en chaîne de la direction technique. Aujourd’hui, on a gagné mais moi je pense déjà à l’avenir qui est devant nous. J’oublie ce trophée et je fais focus sur la Coupe du monde.
Vous aviez été forcé de choisir entre votre club, le Jaraaf, et cette sélection. Cette victoire crédibilise sans doute votre choix ?
Au Sénégal j’ai quand même gagné 4 titres de champion. J’ai été deux fois champion de la Ligue 1 et j’ai fait de même en Ligue 2. Donc, j’ai déjà gagné en club. J’ai pris un grand club qui est le Jaraaf pour le hisser en phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine. Le moment était venu de faire un choix, vu que je n’avais plus rien à prouver en club. J’avais des ambitions professionnelles, il fallait prendre la sélection et se hisser sur le plan international. Aujourd’hui, oui je peux dire que la satisfaction est là parce que ce n’était pas évident. Cette satisfaction est normale parce que quand on prend une décision il y en aura toujours qui sont pour et d’autres contre. Il faut faire des choix et Dieu a fait que nous avons réussi.
Source record.Sn