Les clubs anglais de football ont montré, en ce début de saison, un appétit pour de nouvelles recrues féminines. L’arrivée de stars américaines fait craindre d’importants changements au Royaume-Uni comme aux États-Unis.
“Une fin inédite dans l’histoire du football féminin”, c’est ainsi que BBC Sport présentait le 10 septembre la clôture de la période des transferts en Angleterre. Ces dernières semaines, les clubs anglais tels qu’Arsenal, Chelsea, Manchester City et Manchester United ont en effet attiré de nombreuses stars internationales féminines du football.
Mais l’arrivée de ces nouvelles recrues n’est pas sans conséquence, tant pour les joueuses de la Women’s Super League, le championnat anglais, que pour la ligue américaine de football [appelé “soccer”]. Outre-Manche, l’arrivée de plusieurs championnes du monde 2019 américaines (Alex Morgan à Tottenham, Sam Mewis et Rose Lavelle à City, Tobin Heath et Christen Press à United) est perçue comme “une aubaine pour le championnat d’Angleterre féminin de football et un mauvais coup pour son rival américain (la NWSL)”, selon le Washington Post.
Des contrats favorisés par la pandémie
Ces départs des équipes américaines sont en partie dus à la pandémie de Covid-19. Longtemps arrêtée, la saison américaine a repris le 5 septembre et se terminera à la mi-octobre, avant d’entamer une longue et incertaine période sans compétition.
Le journaliste du Washington Post souligne néanmoins que les dernières recrues ont signé des contrats courts et pourraient donc revenir aux États-Unis lors de la reprise, “probablement” en avril. Mais les footballeuses pourraient aussi être tentées de rester en Angleterre, encouragées en cela par le niveau des salaires, qui “semblent augmenter dans les plus grands clubs européens”.