L’équipe du Sénégal doit chercher d’abord des tireurs avant de penser à bien exploiter les coups de pieds arrêtés devenus une arme fatale dans le football moderne, a fait savoir à l’APS, Amdy Faye.
« Nous avions deux tireurs à un certain moment, (Henri) Saivet et le jeune Moussa Wagué », a rappelé Amdy Faye finaliste de la CAN 2002 avec les Lions regrettant que le Sénégal n’a jamais su profiter réellement de la qualité de Wagué qui dispose d’un bon pied. A la CAN 2017, Henri Saivet a réussi à régler la situation en frappant bien les corners et les coups de pieds arrêtés, a rappelé Amdy Faye, interrogé sur la question, se souvenant que Kara Mbodj avait réussi à décanter la situation lors de cette compétition.
« Malheureusement, Saivet n’est pas venu au Mondial 2018 et on connait le résultat avec un zéro pointé sur les coups de pieds », a-t-il dit, soulignant qu’à la CAN 2019, le milieu de terrain international avait été rappelé. Kara Mbodj n’était pas là et le défenseur qui semblait tailler pour marquer de la tête comme il le fait en club, Pape Abou Cissé, n’a joué aucun match en Egypte, s’est souvenu Amdy Faye. « En équipe nationale, on n’apprend pas certaines choses, on fait du réglage entre tireurs et joueurs de tête », a-t-il estimé soulignant qu’en sélection nationale, on manque souvent du temps pour peaufiner certaines choses.
Dans le football moderne, on ne peut pas sélectionner toute une équipe sans penser à un bon tireur, a indiqué Amdy Faye. « Nous avons l’impression que depuis cinq ans on ne prend en compte ces détails qui permettent aux équipes de gagner, » a-t-il par ailleurs ajouté, estimant qu’une équipe nationale n’est pas un lieu d’apprentissage ni pour les joueurs pour les entraîneurs.
APS