Poussé dans ses derniers retranchements, le Bayern Munich a finalement pris le dessus sur le FC Séville (2-1 ap), ce jeudi à Budapest, lors de la Supercoupe d’Europe. Un deuxième succès dans cette compétition pour le vainqueur de la Ligue des Champions après 2013.
Pas du tout impressionné, Séville mettait d’entrée le pied sur le ballon. Mieux encore, le club espagnol proposait un jeu huilé qui déstabilisait un Bayern pas encore dans son assiette. C’était d’ailleurs sur une ouverture lumineuse dans la surface que Rakitic profitait d’une belle déviation de De Jong pour obtenir un penalty, transformé par Ocampos (0-1, 13e). Surpris, les Bavarois passaient la seconde et mettaient rapidement une grosse pression sur la défense adverse. Müller était d’ailleurs tout proche d’égaliser mais Koundé réalisait un sauvetage miraculeux sur un tacle désespéré.
Au fil des minutes, les Allemands se rapprochaient de plus en plus du but de Bounou. Pavard ratait de peu le cadre sur son plat du pied puissant alors que Lewandowski perdait son duel avec le gardien marocain. Des chaudes alertes qui obligeaient les Sévillans à reculer pour éviter de perdre le contrôle d’un match de plus en plus compliqué. Mais à force de subir, la sentence finissait par tomber. Sur une déviation astucieuse de Lewandowski consécutive à une passe fabuleuse de Müller, Goretzka remettait les pendules à l’heure d’un plat du pied parfait (1-1, 34e).
Au retour des vestiaires, la partie s’équilibrait. Le Bayern pensait toutefois prendre l’avantage après un une-deux exceptionnel entre Lewandowski et Müller mais le Polonais était hors-jeu au départ de l’action. Débutait alors le festival Bounou. Comme en finale de la Ligue Europa contre l’Inter, le Lion de l’Atlas réalisait des miracles en repoussant les nombreuses tentatives de Gnabry, Sané, Goretzka ou encore Müller. En toute fin de partie, Neuer, peu sollicité, sortait une parade miraculeuse devant En Nesyri pour éviter une terrible désillusion et accrocher la prolongation.
Au début de celle-ci, le gardien allemand gagnait encore une fois son duel avec le Marocain en détournant sa frappe sur le poteau. Émoussés physiquement, les Munichois desserraient l’étreinte et avaient de plus en plus de mal à enchaîner les séquences de possession dans le camp adverse. Et c’était finalement un entrant, après une phase arrêtée, qui faisait la différence. A l’affût après un arrêt de Bounou devant Alaba, Javi Martinez envoyait le ballon dans la lucarne d’un coup de casque imparable (2-1, 104e). Dernier match et dernier but, le Basque laisse un joli cadeau au Bayern !