Leur avenir bouché depuis la fermeture du stade Léopold Senghor, les travailleurs du «temple» du foot sénégalais ont fait face à la presse hier pour étaler leur galère.
Les travailleurs du stade Léopold Sédar Senghor ont fait face à la presse mercredi matin. Une occasion pour Fortuné Coly, jardinier de la pelouse et ses camarades employés depuis 1990, de raconter leur calvaire.
Ces responsables de familles sollicitent le gouvernement afin de leur assurer une bonne retraite. Mais aussi de bénéficier de bulletin de salaire pour couvrir certains besoins administratifs. Car ils sont restés plus de quatre mois sans recevoir d’enveloppe salariale de la part de la direction du stade Senghor.
«Nous sommes les employés de la directrice du stade, Cécile Faye, avec la pandémie du coronavirus nous avons eu une rencontre avec elle sur l’arrêt des activités au stade. Elle nous a remis notre dernier salaire au mois de mars. En ce moment-là elle nous a fait savoir que les salaires des mois à venir peuvent avoir des complications. Elle nous a promis aussi faire appel à nous une fois que les mesures édictées par le ministère seront levées. Mais jusqu’à présent nous sommes sans nouvelles de notre situation», déplore M. Coly. Qui poursuit : «Le chef de l’Etat a ordonné que les travailleurs reprennent leurs activités. Mais pour nous les employés du stade nous n’avons toujours pas démarré. Mais nous avons constaté que les services reprennent progressivement, car le poste de police a été réfectionné récemment. En plus ceux de Demba Diop ont repris service. Pourquoi pas nous ?», s’interroge a le responsable de l’espace vert.
Dans ce lot d’employés, figurent des techniciens de surface et les femmes de ménage. Au nombre de 30 personnes, ces travailleurs demandent à être fixés sur leur sort.
«Depuis 21 ans, je travaille dans ce stade. Mais j’ai trouvé des personnes qui ont fait 25 ans de service. Nous n’avons ni papier de salaire, ni allocation familiale encore moins de retraite. C’est à l’approche de la fête de tabaski que la directrice nous a remis une enveloppe. Elle nous a signifié que ce n’était pas notre salaire. Nous voulons que le gouvernement nous facilite l’obtention de ces papiers car nous sommes des citoyens et nous travaillons pour le compte de l’Etat. Nous ne sommes en conflit avec personne du côté de l’administration au sein du stade. Mais nous réclamons nos droits de travailleurs», a réagi Ndèye Astou Gaye.
Avec leQuotidien