Didier Deschamps a décidé de livrer sa version des faits. Quasiment 4 mois après la Coupe du monde 2022, le sélectionneur de l’équipe de France a décidé de répondre à toutes les questions brûlantes autour de Karim Benzema.
Touché à la cuisse avant le début du tournoi, l’attaquant des Bleus avait été contraint de déclarer forfait pour cette compétition.
Deschamps droit dans ses bottes
A l’époque, le cas du capitaine du Real Madrid a suscité de nombreux débats. Pour le quotidien régional Le Parisien ce vendredi, Deschamps est revenu sur cet épisode. «Quand Karim s’est blessé, notre médecin l’a accompagné à la clinique Aspetar pour passer une IRM. Karim a transmis les résultats à quelqu’un qui le suit à Madrid et qui lui a également donné un avis. Quand il est rentré à l’hôtel, il était déjà plus de minuit. J’ai rejoint Karim dans sa chambre avec notre docteur qui était venu me faire le compte rendu de l’IRM. Karim est meurtri car cette Coupe du monde représentait beaucoup pour lui. Il me dit : ‘C’est mort’. Le diagnostic de notre médecin rejoint celui qu’on lui a donné à Madrid. Au mieux, son retour à l’entraînement ne pouvait pas intervenir avant le 10 décembre», a révélé le technicien tricolore, avant de revenir sur la gestion du départ de KB9, parti du Qatar très rapidement.
«Dans sa communication sur son réseau social, il fait part de sa déception de devoir renoncer, mais justifie ce choix par son souci de penser à l’équipe. On est restés ensemble une vingtaine de minutes. En le quittant je lui dis : ‘Karim, il n’y a pas d’urgence. Tu organises ton retour avec le team manager’. En me réveillant, j’apprends qu’il est parti. C’est sa décision, il ne vous dira pas le contraire, je la comprends et la respecte», a temporisé Deschamps.
Pour autant, certains observateurs ont émis des doutes sur la gestion de ce dossier de la part de DD. Alors qu’il n’a pas été remplacé dans le groupe français, Benzema a été capable de reprendre l’entraînement avec le Real avant la demi-finale contre le Maroc. Un faux débat pour l’ex-coach de la Juventus Turin. «Il a joué 30 minutes d’un match d’entraînement (à ce moment-là, ndlr). Vous croyez vraiment que c’est comparable avec l’intensité d’une demi-finale de Coupe du monde ? Malgré son talent et son statut que personne n’a jamais contestés, vous l’imaginez revenir au tout dernier moment ? Karim m’a dit lui-même qu’il n’aurait pas été prêt», a-t-il assuré.
Une réponse aux rumeurs, une retraite confirmée…
Déterminé à balayer toutes les «fausses rumeurs»autour du cas Benzema, Deschamps a tenu à réaliser une mise au point sur un bruit de couloir persistant : non, le groupe n’a pas été heureux de son départ. «Aucun joueur ne s’est réjoui de son départ comme j’ai pu l’entendre ou le lire. Karim le sait aussi. Je ne sais pas qui colporte pareilles rumeurs. Ce n’est même plus de la polémique, c’est de la malveillance. Si les sourires sont apparus, ce n’est pas parce que Karim nous avait quittés, mais parce que l’équipe gagnait», a justifié le sélectionneur.
Et désormais, l’avenir de la sélection va bel et bien s’écrire sans l’ancien Lyonnais. Comme pressenti, Benzema a pris la décision de prendre sa retraite internationale et l’a confirmé auprès de DD. «Je l’ai appelé après la prolongation de mon contrat. On a eu une longue discussion. Je l’ai recontacté plus récemment par rapport aux exigences administratives des préconvocations. Je voulais connaître sa position. Quand je lui ai parlé, début janvier, sa décision n’était pas définitive. Elle l’est désormais et je me dois de la respecter. C’est un joueur important dans l’histoire de l’équipe de France qui s’en va», a regretté Deschamps. La fin d’une histoire contrariée…
Avec Maxifoot
