Le milieu de l’Allemagne Joshua Kimmich estime que les appels au boycott de la Coupe du monde 2022 au Qatar pour protester contre les conditions de travail des migrants étrangers, arrivent trop tard.
Pour l’international allemand du Bayern Munich Joshua Kimmich, opposé à la Roumanie ce dimanche (20h45) dans le cadre des qualifications au Mondial 2022, les appels au boycott de la prochaine Coupe du monde arrivent « 10 ans trop tard ».
La polémique enfle depuis la publication, le mois dernier, d’une enquête fouillée du Guardian qui rapporte qu’au moins 6 500 travailleurs migrants, travaillant la plupart sur des chantiers liés au Mondial 2022, ont trouvé la mort au Qatar depuis que le pays a obtenu, il y a 10 ans, l’organisation du tournoi.
Avant leur match contre l’Islande (3-0) jeudi lançant leur campagne de qualification, les 11 joueurs allemands s’étaient présentés avec un maillot noir frappé d’une lettre blanche, leur chaîne humaine composant les mots « Human Rights » (« Droits de l’Homme »). Une manifestation soutenue par leur entraîneur Joachim Löw.
« La question ne concerne pas seulement les footballeurs… Nous devons tous travailler ensemble »
« Le Mondial 2022 n’a pas été attribué cette année, mais il y a quelques années (le 2 décembre 2010). On aurait dû penser au boycott à l’époque, souligne Kimmich. Maintenant, nous devons saisir cette opportunité pour sensibiliser les gens. Mais la question ne concerne pas seulement les footballeurs… Nous devons tous travailler ensemble. »
La Fédération allemande a indiqué vendredi qu’elle s’opposait au boycott de la Coupe du monde mais qu’elle soutiendrait la manifestation de l’équipe nationale. Le gouvernement allemand s’est également montré solidaire de l’action des joueurs, affirmant qu’elle reflétait leur attachement aux valeurs démocratiques.
Avec lequipe